Qui es tu ? D’où viens-tu ? Que fais-tu ?
Pas mal Breton, un peu Corse, assez Parisien et un poil Marocain, si je triangle ce quadrilatère, y a pas photo, je dois vivre à Bordeaux.
D’origine bretonne et corse donc, j’ai grandi dans des cités du Val d’Oise auxquelles je suis d’ailleurs toujours attaché. J’en ai même fait un récit il y a quelques années : « Géographie d’une presqu’ile ». Si j’ai passé la plus grande partie de ma vie à Paris, j’ai aussi vécu et travaillé à Casablanca. Je suis Bordelais depuis bientôt cinq ans.
Sinon, je suis journaliste depuis que j’existe ou presque. À 60 ans, je le suis toujours même si je suis surtout formateur en journalisme, essentiellement auprès des rédactions en Afrique subsaharienne mais aussi dans les établissements scolaires de l’Académie de Bordeaux.
Pourquoi es-tu devenu sociétaire ?
Je passais devant Syprès tous les jours à vélo en allant voir ma mère hospitalisée au CHU. J’étais très intrigué. J’avais l’impression en regardant la vitrine qu’on venait d’ouvrir un concept store sur la mort ! J’ai fini par pousser la porte et j’ai compris que certes Syprès était bien un « concept », mais c’était aussi bien plus qu’un « store » !
J’ai été assez tourneboulé par les cafés mortels auxquels j’ai pu assister. Les labs aussi sont passionnants. Et l’équipe est d’une humanité rare….
Lorsque ma mère est morte, la cérémonie menée par Edileuza fut émouvante mais également créative. Syprès est bien plus qu’une entreprise de pompes funèbres et il m’a semblé naturel de rejoindre la coopérative et de partager les valeurs qu’elle porte. La mort est un sujet bien trop important pour être laissée aux mains des marchands de sapin.
Quelle est ton implication au sein de Syprès ?
Syprès ne se limite pas aux pompes funèbres. C’est aussi un média qui aide à changer de regard sur la mort. Et toutes ses actions doivent être médiatisées. J’aide donc un peu Syprès sur sa stratégie de com’ mais surtout sur sa politique de contenus en travaillant sur le site et la newsletter avec Léa Barthe, en animant avec une autre sociétaire, Nathalie Drogoul, l’émission mensuelle « Les angles morts » sur radio Paul Bert et enfin en réalisant un podcast inspiré et soutenu par Syprès : « A la vie, à la mort ». La coopérative est un vivier extraordinaire de témoignages sur des morts qui méritent qu’on raconte leur vie. Et c’est le concept même de cette série : un podcast qui fait parler les morts.