Et si on parlait de la mort… des papillons ? Le 20 février, Syprès vous invite à un
café mortel pas comme les autres, pour rendre hommage à la biodiversité
disparue et agir pour la renaissance du vivant.

« Quand j’étais petite ma mère me mettait au lit à 20 h 30, quelque-soit le jour de l’année,
même en plein été. À cette heure-là, il faisait encore jour. Je les entendais chanter et ça me
saoulait, je n’en pouvais plus ! Mais maintenant, je réalise qu’il y avait plein d’oiseaux autour
de toi ces années-là alors qu’aujourd’hui, quand je vais dans mon jardin à la même heure, Il y
en a de moins en moins d’oiseaux… un rouge-gorge, un couple de tourterelles et deux
moineaux. Et c’est tout. ».

C’est Anaïs de Pra qui parle. Comme elle, nous sommes nombreux à être touchés par la
perte de la biodiversité. Et on affronte ces disparitions plus ou moins bien. L’écoanxiété est
un mal du siècle. « Moi aussi, j’ai été victime d’écoanxiété, mais là ça va mieux, témoigne
Anaïs. J’agis, je fais des ateliers, j’en parle aussi beaucoup. Ça aide énormément d’en
parler ».

Alors, Anaïs a eu l’idée d’organiser un café mortel sur le thème de la biodiversité, un café
mortel pour les non-humains. Dans un café mortel habituel, on parle de notre mort ou de
celle de nos proches. Bref, en général, on évoque des humains. Mais dans ce café mortel, on
pourra évoquer une rivière qu’on a connue claire et qui est devenue un dépotoir ; on pourra
s’émouvoir de la disparition des papillons, des coccinelles ou des coquelicots ; on pourra se
rappeler d’une plage qui s’érode, d’une colline arasée, d’un bois qu’on transforme en
parking ou d’un étang asséché.

« Ces pertes qui peuvent paraître anecdotiques se vivent chez beaucoup de personnes comme
un véritable deuil. Un deuil dont on n’ose pas parler ouvertement. » D’où ce café mortel
qu’Anaïs animera et qui s’achèvera par deux actions symboliques. Tous les participants
recevront des petites graines à planter « pour mettre du vivant partout ». Et chacun sera
aussi invité à participer à la création d’une œuvre végétale collective avec Arnaud, artiste
jardinier de l’association Terres d’osmose.

Le café mortel aura lieu le jeudi 20 février de 17h30 à 20h00
Maison écocitoyenne
Quai Richelieu, Bordeaux

Inscriptions 👉 https://bit.ly/4hRr1Bi