Bonjour Vanessa, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi et sur ton métier ?
Je m’appelle Vanessa, j’ai 43 ans. J’ai travaillé un certain nombre d’années dans le secteur du tourisme et l’organisation d’événements à Paris puis en région Bordelaise. Je poursuis ma carrière en m’orientant vers les métiers de services qui contribuent à améliorer la Qualité de Vie et Condition de Travail. Les obsèques auxquelles j’ai assisté m’ont posé question, quelques fois même dérangée. Pourquoi ce sujet m’a saisie plus particulièrement qu’un autre ? je ne saurai y répondre. Ce que je sais en revanche, c’est qu’il fallait que je contribue d’une manière ou d’une autre. Ce cheminement m’a conduite à me former en tant que maître de cérémonie et surtout à créer Ômages. Ce projet, qui a fait partie de la sélection des Trophées de l’Innovation Funéraire en 2022, a pour objectif de célébrer la mémoire des défunts au travers de fêtes du souvenir post-obsèques.
Pourquoi es-tu engagée aux côtés de Syprès ?
Trouver de nouveaux biais, rompre avec les codes imposés, agir avec plus de liberté… cela me paraissait évident de me rapprocher de Syprès pour accompagner les familles à vivre ce passage du mieux possible. J’ai du respect pour les opérants des pompes funèbres classiques, cependant avec Syprès, l’approche est différente. En tant que célébrants nous nous accordons un temps beaucoup plus long avec les familles afin de préparer des cérémonies personnalisées. Ces temps d’échanges approfondis nous permettent d’apporter de la justesse, de l’authenticité et de l’originalité. C’est un travail exigeant d’écoute active, de recherches, d’écriture où l’on se rend totalement disponible et où l’on mobilise nos talents individuels qu’ils soient en communication, psychologie, philosophie, artistiques…
Pourquoi as-tu choisi d’accompagner des familles dans ce moment particulier ?
La préparation des obsèques c’est une lourde charge émotionnelle pour les familles. Certains membres s’expriment. D’autres s’y refusent. Notre métier de célébrant est de comprendre les enjeux de la cérémonie et d’identifier ce qu’elle va permettre de dénouer ou de rassembler. Pour ma part, j’essaie avec délicatesse et humilité (parfois aussi avec humour) de faire tomber quelques barrières. Le décès d’un proche est un événement qui fait partie de la vie. Notre mission est de permettre aux familles de s’approprier la cérémonie, de ne pas « passer à côté » de ce moment. Pour ma part, je trouve intéressant et nécessaire de soigner les gestes et les rituels, en m’inspirant d’autres cultures. Il y a tant à imaginer pour que cet instant de ré-union soit apaisé et beau.